Depuis le milieu des années 90 l’Internet est en plein essor. D’abord réservé aux catégories professionnelles supérieures (cadres, cadres supérieurs), son utilisation s'est démocratisée et touche aujourd’hui toutes les couches de la population, de l’agriculteur au chef d’entreprise en passant par les populations dites « moyennes ».
Le début des années 2000 a vu l’explosion des achats d’ordinateurs individuels. Selon une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) menée en 2003 pour le compte de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), le taux d’équipement des ménages était de l’ordre de 40% en septembre 2003 et 27% disposaient d'une connexion Internet à domicile.
Autre fait significatif, les abonnements haut débits auraient progressé pendant la seule année 2002 de 250%. De plus, 30% des ménages internautes déclaraient avoir déjà effectué des achats en ligne(1).
Dans le même temps se développaient des sites marchands à l’initiative d’entreprises qui voyaient dans « la toile » un nouvel eldorado, une nouvelle forme de commerce qui ne pouvait que s’imposer très rapidement et reléguer le commerce traditionnel au rang d'une espèce en voie de disparition. Cette nouvelle forme de
commerce devait-elle entraîner de nouvelles relations clients – fournisseurs, de nouvelles méthodes de gestion, de nouvelles formes d’organisation, ou bien allait-il s'agit de l’appropriation par le e-commerce, de pratiques déjà existantes ? Le terme « e-logistique » est aujourd'hui un concept en plein développement. Les journaux professionnels en parlent et des entreprises s’orientent sur cette niche en se présentant comme des spécialistes de cette nouvelle discipline. Telle qu’elles se présentent, leurs pratiques opérationnelles encore marginales aujourd’hui feront d’elles les prestataires logistiques de demain.
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